Tout le monde connait le physicien Stephen Hawking, personnage emblématique de part sa maladie de Charcot l’immobilisant dans un fauteuil roulant et devant utiliser une synthèse vocale pour communiquer. On ne sais pas toujours d’où il vient, ce qu’il fait, mais on l’a forcément vu dans un épisode des Simpson, ou entendu parlé de lui dans une série ou un film.
Tous les éléments du film d’amour sont là, c’est peut-être un peu mécanique, mais ça fonctionne extrêmement bien. Le biopic de l’homme de science s’efface au point que le film ne prend même pas la peine de nous donner d’indications temporelles. Il commence en 1963, ensuite, la vie se déroule, sans plus de précisions. Peut importe les dates, peut importe l’âge des personnages, le sujet ici est l’amour et cela parlera à tout le monde. Qu’on mette 3 ou 30 ans à vivre ces émotions, on y passe tous pour autant, c’est universel.
– I have feelings for you.– And I have feelings for you, too.
Impossible de ne pas succomber au charme de cette histoire, non dénuée d’humour par moments, d’autant plus que les décors et la photo du film sont impeccables. Il baigne dans une lumière douce pendant deux heures. On en prend mieux conscience durant la troisième partie du film, quand Stephen Hawking est l’invité d’une conférence. Exceptionnellement l’image devient froide, presque télévisé, et les cadrages au ras de l’auditoire donnent l’impression de voir une véritable captation télé d’époque. La musique est également parfaitement à sa place, le thème est assez merveilleux et encore une fois si tout ça est peut-être un peu dicté par le genre, c’est bien fait et ça fonctionne à merveille.
Mais tout ça ne serait rien sans de bons acteurs, et Eddie Redmayne en Stephen Hawking est réellement extraordinaire. Sa prestation sur le fauteuil est une dinguerie (pardon) et son implication à prendre ces poses physiquement contraignantes, à faire passer des émotions au travers de sourires tordus et de soulèvements de lunettes, impose le respect. J’ai vu Hawking. Nommé aux Oscars pour ce rôle, la concurrence est forte (Cumberbatch dans Imitation Game, Keaton dans Birdman), mais il a toutes ses chances et sa présence est on ne peut plus méritée.
Une Merveilleuse histoire du temps, au titre français bien trouvé, est une merveilleuse histoire du temps qui passe, de l’amour qui grandi, évolue, change. Et est à l’origine de tout. L’amour, la théorie à la base de tout. A Theory of Everthing.