Bon. Je dois d’abord m’excuser pour ce titre « pute à clic », clickbait en VO, mais c’était trop tentant. Mon blog est un endroit d’expérimentation, je voulais voir ce que ça faisait.
J’adore Big Fernand, j’adore y emmener des gens pour la première fois, mais j’adore aussi ne pas payer. Alors pour ça plusieurs solutions, la première et la plus simple est d’y emmener ses parents, mais c’est pas forcément marrant. On peut aussi tenter les concours qu’organise parfois Big Fernand, mais là il faut beaucoup de chance (j’ai gagné 3 formules à leur jeu de Noël, ça va je ne me plains pas). Vous pouvez toujours essayer le resto-basket, partir en courant sans payer, mais comme chez Big Fernand vous payez à la commande, ça serait franchement con.
Non la meilleure solution c’est d’être un peu imaginatif, assidu aux réseaux sociaux, un peu barge, et savoir utiliser Twitter. Je parlais de concours pas plus haut que juste au dessus, et justement ces jours-ci Big Fernand en organisait un : « #DessineMoiUnHamburgé » sur Instagram. Concept simple : il fallait dessiner un hamburger, prendre son chef-d’œuvre en photo et la publier sur Instagram.
C’est sur Twitter que j’ai vu l’annonce du concours, et surtout leur RT d’un tweet amusant :
Il ne faut JAMAIS me tenter avec un défi réalisable.
Dans l’heure c’était plié, un contrat moral était établi avec Nicolas Latour, je ne pouvais plus reculer :
Intégrer l’odeur à un Instagram ? De façon imagée c’était hyper simple. Si on imprime une capture d’écran de l’application Instagram, ça reste un Instagram, non ? Les sauces goût « burger » ça existe. Et d’ailleurs Ange Gagliani m’en avait déjà parlé : la Bénédicta goût « Cheddar Bacon » serait une sauce au goût extrêmement proche de celle du fameux Big Tasty de McDonalds.
Un message à Ange plus tard (car je n’avais pas encore pris le temps d’en acheter), me voilà parti à Auchan. hélas je ne trouverai pas la « Cheddar Bacon ». J’ai du me rabattre sur une Bénédicta « goût burger » en ayant peur d’être déçu.
Je rentrais chez moi tremblant et commençais à m’atteler au dessin. C’était peut-être l’étape la plus difficile 😉
Photographie du dessin, publication sur Instagram, copie d’écran, impression couleur depuis un ordinateur sous Windows et Publisher 98 (à la guerre comme à la guerre, un hambugé gratuit, tout comme surprendre les gens, ça se mérite), massicotage sur un matériel de fortune totalement imprécis : mon Instagram IRL était né.
Dans le même temps je commençais les tests d’emparfumement. J’ai déposé de la sauce directement sur du papier identique à celui employé pour l’impression, ainsi que sur du Sopalin enfermé dans une enveloppe en espérant que l’odeur s’y dépose. Je me laissais deux jours de tests, maximum. Le lendemain soir, je constatais que l’enveloppe sentait encore, le Sopalin fonctionne bien, par contre le papier à dessin directement enduis de sauce c’était pas trop ça.
S’en suit un incident de dernière minute : je mouille l’enveloppe dans un accident de lavage de vaisselle. Me voilà vendredi matin à devoir improviser : j’enduis l’arrière de mon dessin, au niveau des boutons sombres d’Instagram au cas où la sauce aurait envie de traverser, je glisse un Sopalin bien moche dans une enveloppe neuve et sépare les deux d’un autre morceau de papier épais, au cas où. J’ai un rendez-vous sur Paris, je passe d’abord à la Poste… bien sûr il est midi, elle est fermée. Je trouverai finalement un bureau sur Paris, après avoir téléchargé l’app iOS de la Poste, qui ne fonctionne pas trop mal (parenthèse administrative terminée).
Nicolas reçoit le pli sous 24 heures (j’ai dépensé sans compter…) et en quelques minutes c’est plié.
Mardi 24 février 2015, je me faisais offrir une Little Formule chez Big Fernand en rigolant et discutant parcs d’attractions et digital communication numérique avec un inconnu et nous remetions l’Instagram physique à un Fernand, qui l’aura fait remonter à l’homme à l’origine de tout, l’Irresponsable Mercatique Clément Thonon pour ne pas le citer.
Je me suis bien marré. Nous nous sommes bien marrés.