J’aime Montigny-le-Bretonneux.
J’aime les immeubles du lac conçus par Ricardo Bofill.
L’architecte du quartier d’Antigone à Montpellier. Des formes rectilignes, symétriques. Tout en béton, mais avec de nombreuses et grandes fenêtres, on est pas en république communiste ici.
Le reste de Montigny-le-Bretonneux est sympa, mais ça n’a pas la même classe.
Partout des lotissements, dans lesquels on retrouve le côté répétitif, symétrique, mais sans le charme de Bofill. Ces petites résidences évoquent au mieux, quand elles sont sur plusieurs étages, les lotissements locatifs du Grau-du-Roi. En plus spacieux j’imagine, car on y vit à l’année. Mais sans l’odeur de la mer et le bruit des mouettes.
Et puis… Un jeu simple : essayez de trouver deux boulangeries à Montigny-le-Bretonneux sans connaître. Je dis deux, car avec un peu de chance vous commencerez votre quête près d’une première boulangerie. Au milieu de trois ou quatre commerces de proximité autour d’une intersection.
Ces quelques commerces minuscules sont appelés « centre commercial » et fléchés depuis la route départementale. C’est assez terrifiant.
J’ai aussi aimé les trottoirs. Quelques secondes. Quand j’ai réalisé qu’ils étaient assez large pour des piétons, des velos, des arbres, et qu’ensuite il restait encore un peu de trottoir, suffisamment large pour y marcher, avant les places de parking pour les voitures. Et puis mon regard à continué de dévier vers le centre de la rue et j’ai réalisé que la route était encore vraiment large. Trois voitures pourraient y tenir en serrant à peine.
Mais alors… Une minuscule boulangerie indiquée depuis la voie rapide. Aucune autre sur le chemin de ma longue balade de presque trois heures. Et des routes extra larges… à l’américaine.
Montigny-le-Bretonneux est taillée pour l’automobile. Quelle horreur. Les années soixante-dix et quatre-vingt dans toute leur splendeur, avec ce qu’il faut d’américanisme (la France est anti-américaniste seulement quand ça l’arrange).
En fait j’aime le Montigny de Ricardo Bofill. Le reste, je ne fais que l’apprécier à sa juste valeur, qui n’est pas si grande qu’espéré car bourrée de défauts de la fin du XXè siècle.
En fait, j’aime Montpellier.